
La pensée en arborescence est une manière de réfléchir caractérisée par un enchaînement rapide, multiple et souvent non linéaire des idées. Elle s’oppose à une pensée séquentielle, plus linéaire et hiérarchisée.
Chez les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI), cette forme de pensée se manifeste par une capacité à générer spontanément plusieurs pistes de réflexion à partir d’une seule idée. Chaque stimulus (un mot, une image, une situation) peut entraîner des associations multiples et simultanées, créant une sorte de « réseau de pensées » comparable aux branches d’un arbre qui se déploient en tous sens.
Chez certaines personnes autistes, la pensée peut aussi être arborescente, mais elle prend souvent une forme plus spécialisée ou focalisée, en lien avec un centre d’intérêt spécifique. Ce cheminement peut paraître non conventionnel, mais il suit une logique interne rigoureuse, souvent en lien avec des structures de classification, des détails sensoriels ou des connexions conceptuelles très fines.
Caractéristiques communes :
- Flux d’idées rapide et difficile à interrompre.
- Capacité d’hyper-association : un mot ou une idée peut ouvrir des dizaines de ramifications.
- Difficulté à résumer ou à rester sur un seul plan de pensée.
- Risque de surcharge cognitive si l’environnement demande de traiter trop d’informations à la fois.
- Richesse de réflexion : cette forme de pensée est souvent créative, originale et complexe.
Métaphore pour mieux comprendre :
Imaginez une recherche sur Internet : un cerveau « classique » ouvre une page, la lit, puis clique sur un lien. Le cerveau en arborescence, lui, ouvre par exemple 18 onglets en même temps, suit plusieurs pistes de manière parallèle, et peut revenir à la première page des heures plus tard… avec un regard nouveau.